ECHO JEUNES
L'avenir des jeunes ne passe pas seulement des connaissances qu'on leur inculque en français en mathématiques ou à travers d'autres domaines de nature académique. Eduquer un jeune ; c'est aussi lui donner les moyens de vivre décemment, de lui mettre sur la voix de la prospérité, du succès, c'est aussi lui engagé dans des activités citoyennes dans la société, ça ! Que l'on veuille ou non ; il incarne aujourd'hui le dirigeant de demain. Et pour que la relève soit assurée avec brio il faut qu'il participe absolument des le printemps de sa vie dans la construction de ce futur qui frappera l'un de ses quatre matins à sa porte. On ne pourra continuer à vivre sous le tâtonnement dans ce monde si pratique. Nous avons raté tout au cours de notre histoire bien d'opportunités qui nous ont été offertes; ce qui aujourd'hui nous place à un niveau assez critique dans l'échelle internationale. Autrement dit : nous avons passé longtemps à crier famine sur un tas de blé. Qui l'aurait cru ?
Pendant longtemps les forces vives de cette nation sont placées en isolement. Dans ce courant d'idées il nous revient à dire qu'il y a un problème qui s'est installé sournoisement dans les mœurs, et les consciences haïtiennes; il s'agit bien sur de cette tendance à négliger tout ce qui concerne la majorité, nous citons notamment les femmes, la paysannerie haïtienne, la jeunesse haïtienne 62 % de la population totale. Ce n'est pas croyable ! Alors que dans des carrefours de l'histoire on retrouve souvent la jeunesse en flèche dans la bouche politicienne, qui nous rappelle le corbeau et le renard de Lafontaine : « Tout flatteur vit au dépend de celui qui l’écoute » C'est bien malheureux ! La jeunesse ; cet outil qui facilite la rentrée au timon des affaires pour avoir été traîné par le bout du nez, se retrouve au fil des jours comme un monstre chargé de tous les péchés d'Israël et à qui tout le monde jette la pierre. Dans nos rangs pleins de traîtres, pardon point de traîtres.
Eh oui ! La Jeunesse de mon pays ; être créatif, fougueux, dynamique parfois instable à cause du champ magnétique qui lui traverse dans cette période de transition de sa vie, est capable. Contrairement à ce que pense le commun des mortels. Il faut le dire franchement : la réalité quotidienne de la jeunesse qui coïncide avec la passivité de toutes couches sociales confondues du pays oblige parfois plus d'uns à garder les idées du changement dans les tiroirs de l'oubli. Il est plus qu'évident qu'en faisant cela nous ne faisons qu'allonger les longues listes de projet toujours irréalisables dans ce pays. Fort, heureusement tout n'est pas perdu, il arrive un tournant ou tout homme est appelé à se dépasser pour prioriser la raison. Entre l'égoïsme et la générosité, entre l'humilité et l'orgueil, entre la violence et la paix, entre le mensonge et la vérité, entre le courage et la lâcheté ; il faut pouvoir choisir. La vie dépend à chaque instant des choix que nous faisons. A cet instant de la vie que j'appelle tant tôt la croisée des chemins, les jeunes et les adultes doivent choisir .Choisir entre la passivité et l'engagement citoyen, choisir entre la coopération et le cavalier seul, choisir entre la mère patrie et l’Haïti malmenée, choisir entre agir et périr. Beaucoup de jeunes se retrouvent clouer au pilori de cette réalité traditionnelle qui tend à prendre parti contre de la grande marche des jeunes avisés et fougueux qui veulent lancer loin devant des coups de projecteurs, pour dire oui au progrès. Au contraire l'avenir leur semble menaçant, incertain pour ne parler que du chômage et des mauvais héritages.
Considérant le pourcentage élevé que représente la jeunesse dans la population haïtienne n'est il pas important de remettre en question cette politique exclusif dans le domaine de l'emploi dans le secteur privé et public haïtien qui exige à un jeune 3 à 6 années d'expériences ? Quand l'expérience doit commencer ? N'est ce pas un jour ? Personne n'osera croire qu'un pays peut se développer avec des gens qui commencent à travailler dans la trentaine alors que l'espérance de vie est en dessous de 50 ans. L'avenir dépend de ce qu'on fait aujourd'hui et le bon moment de mettre la main à la pâte c'est maintenant. L'autre lui dira ainsi: “ the best time to start investing is right now, not next week or next year, not after thirty years old. The time is now, if you truly wish to create lasting for the future. ” Cela dit aussi; qu'on doit avancer de l'avant toutes les secondes, on doit faire un pas, on doit brûler les ponts derrière soi. En témoigne cette déclaration : « la vie c'est une bicyclette il faut avancer pour ne pas perdre l'équilibre. » Des jeunes retrouvés partout sur le béton du milieu juvénile haïtiens reflètent un tableau bondé de frustrations, d'incompréhensions de leurs aînés et crient le ras bol. De l'autre coté du tableau on voit tirer la sonnette d'alarme pour un franc accompagnement, le besoin de certitude, d'idéal et d'action, d'être aimé, besoin de paix intérieur, besoin d'estime. Ca fait un écho !!! Qui dit mieux un écho de jeunes qui crient avec insistance vers une façon d'appréhender l'avenir.
Ainsi je cite les propos d'un amis condisciples au moment de terminer nos études classiques : « la vie est comme un bateau de sauvetage et nous des naufrages ; à chaque génération la vie lance une corde et ceux qui l'attrapent seront sauvés, les autres doivent attendre la génération prochaine pour pouvoir tenter leur chance, mais ils seront peut être trop vieux et peu d'entre eux auront la chance de s'accrocher car ce sont les plus actifs qui monteront à bord. » Jeunesse, jeunesse, jeunesse Sors de ta faiblesse Regarde à travers Évite la caverne Demande le bras Mais restes toujours toi Lance tes projecteurs Sois courageux et fier Pour le présent et l'avenir Pour les haïtiens, les patriotes Pour Haïti la mère patrieOuvrons l'œil « Chi contro a Dio gitta pietra,In capo gli ritorna:Qui jette une pierre contre le ciel,Elle lui retombe sur la tête. »
Par Jean Hervé Jupiter